Par mon métier d’enseignant, je suis sensible à la possibilité d’utiliser un matériel à d’autres fins pédagogiques. Aussi, voici quelques idées pour « aller plus loin » à partir de ce jeu :
1.Essayer de recréer le son d’une carte.
En utilisant du matériel réel ou à l’aide de programmes informatiques de traitement du son, il serait amusant d’essayer de faire sonner ces instruments de musique. Toutes les idées sont bonnes à prendre : avec des objets de récupération ou des vrais instruments détournés, en associant plusieurs sons pour recréer des timbres nouveaux ou en transformant des sons sur programmes informatiques ou encore à partir de bruits téléchargés. Les possibilités sont infinies. Une fois les sons prêts, il serait possible de présenter, enregistrer, voire faire une petite exposition sonore.
2. Etudier les différentes manières de mesurer le son.
Comprendre les systèmes de mesure en dB (mesures réelles VS mesures ressenties dBA) et son échelle logarithmique.
Mesurer avec des appareils ou des applications des exemples de sons en dB.
Expliquer les différents seuils de la mesure du bruit (où se situe le seuil de la douleur et au passage faire de la prévention auprès des jeunes sur les dégâts liés aux écoutes prolongées à hauts volumes).
Etudier les systèmes des Hz et des longueurs d’ondes. Il existe un nombre impressionnant d’applications pour générer et mesurer des ondes. J’ai pu en tester quelques-unes pour calculer les valeurs des hauteurs des instruments du jeu.
Etudier les rapports des ondes, les harmoniques, l’accordage des instruments, voire même les tempéraments. Qu’est-ce que veut dire un « la 440 Hz » ?
Sensibiliser aux résonances et, pour les plus intéressés aux sciences holistiques, découvrir celles de nos corps (références symboliques dans le jeu aussi, par exemple 528 Hz = fréquence miraculeuse de la guérison).
Calculer les longueurs des sons, d’une respiration et des instruments qui en dépendent.
En acoustique, le terme précis sera une « enveloppe sonore » pour désigner la longueur du son. Définir ce que c’est.
La notion de timbre, complexe à mesurer, a été traduite dans le jeu en pourcentages (du plus lisse au plus rugueux). C’est une approche subjective proposée ici. Il peut être intéressant d’étudier en comparant différents sons et de chercher à les classer dans ce même ordre d’idées (sans chercher une vérité absolue), par exemple d’une onde sinusoïdale à un crissement d’ongles sur un tableau noir.
Visualiser différentes ondes d’instruments de musique qui jouent la même note et voir la différence de forme d’onde liée à son timbre.
Il existe encore de nombreuses prolongations pédagogiques à explorer qui peuvent être abordées à travers ce jeu. Mon idée est que jouer et jongler avec ces chiffres à travers des cartes puisse permettre une porte d’entrée nouvelle dans l’étude du monde sonore.
3. Créer un instrument.
Et pourquoi pas ? Se lancer dans un défi d’une plus grande ampleur encore et essayer de créer, en vrai, l’un de ces instruments. Selon le choix de l’instrument, peut-être qu’une version miniature serait plus judicieuse.
4. Inventer de nouvelles cartes.
Il m’a été possible de créer ces cartes grâce à l’IA de Midjourney. Dans ce programme on peut encore créer de nombreuses nouvelles idées. Aussi, les intelligences artificielles n’arrêtent pas d’évoluer et de se perfectionner. Il serait très intéressant de découvrir avec d’autres IA de nouvelles possibilités qui permettraient à ce jeu d’évoluer encore en créant, par exemple, de nouveau instruments et/ou de nouvelles cartes.